Les normes et les référentiels pour l’accessibilité du web

14 novembre 2025

Lorsque l’on parle d’accessibilité sur le web et plus largement dans le monde du numérique, on parle de rendre accessible un outil aux personnes handicapées à différents niveaux : l’utilisation, la perception auditive, la perception visuelle ainsi que la compréhension.

L’article suivant s’attache à décrire quelques normes d’intérêt et comment améliorer l’accessibilité de son site web grâce à quelques outils bien conçus.

Sachez par ailleurs que certaines de ces normes ne se limitent pas au web et s’applique à différents supports :

  • Sites internets, intranet, extranet, progiciels
  • Applications mobiles
  • Mobilier urbain numérique (comme les bornes interactives)

Règles et norme d’accessibilité dans le monde

Prenons quelques exemples de normes, celles qui selon moi, seront les plus pertinentes compte tenu de votre situation géographique probable.

En France, l’article 47 de la loi n°2005-102 du 11 février 2005 oblige à l’accessibilité les services de communication au public en ligne pour les organismes publics ou privés ayant une mission de service public ainsi que les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 000 million d’euros en France (moyenne sur 3 ans). Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas dans ces cas qu’il ne faut pas s’y conformer.

À l’international : les règles d’accessibilité du WCAG

Les WGAC, ou Web Content Accessibility Guidelines (règles pour l’accesibilité des contenus du web) définissent les lignes à suivre du W3C (World Wide Web Consortium, organisme chargé de la standardisation des technologies du web). Ces règles sont donc un standard pour le monde entier.

Ces règles reposent sur quatre principes fondateurs :

  • Perception : une perception modifiée ne doit pas empêcher la bonne utilisation d’un service. On peut par exemple citer les textes alternatifs sur une image ;
  • Utilisation : chacun doit être en capacité d’utiliser l’outil. Les contenus doivent par exemple être facilement trouvés et les textes affichés suffisamment longtemps pour être lisibles pour chacun ;
  • Compréhension : fortement lié à l’utilisation, cet aspect permet une accessibilité textuelle. Le fonctionnement de l’outil doit aussi être prévisible ;
  • Robustesse : il doit être pris en compte l’évolution de l’utilisation des outils et l’intégration des différentes technologies d’assistance.

Dans l’Union européenne : la norme EN 301 549

Dans l’Union Européenne, l’EN 301 549 régit l’accessibilité numérique en spécifiant de nombreux points à respecter pour l’accessibilité aux personnes handicapées.
Depuis 2018, cette norme a adopté les directives du WCAG.
Bien qu’elle ai été élaborée pour l’Europe, l’Australie l’a également adoptée en 2016 pour leur propre compte mais aussi pour faciliter les échanges avec l’Europe.

Ce document de 158 pages y décrit à la fois les exigences génériques ainsi que les particularités du Web ou encore des outils physiques ou numériques.

En France : le RGAA comme référence

Au niveau français, c’est la référence est le RGAA (Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité).
Le RGAA compile 106 critères assez complets destinés à faciliter l’utilisation des outils numériques. Il est disponible dans la rubrique « Télécharger le RGAA« .

Comment améliorer l’accessibilité de son site internet ?

Tout comme il est important de prendre soin de la protection des données, il faut prendre le temps de la réflexion pour traiter ce sujet.

Réaliser un audit RGAA

Vous pouvez réaliser votre audit de conformité au RGAA. Il n’existe pour l’heure pas de méthode officielle pour réaliser un audit automatisé.

Le site de l’accessibilité numérique du gouvernement français propose 13 thématiques comprenant différents points de vérification extrêmement clairs et propose même la méthodologie pour tester chacun des points.

Capture d'écran d'une des nombreuses questions posées par l'outil d'audit RGAA

Pour aller plus loin, vous pouvez également utiliser l’outil développé par la Dinum et disponible via l’Ara.

Capture d'écran de la première page de début d'audit de l'Ara

Améliorer l’accessibilité de son site WordPress

Décrit par Elementor comme une manière d’améliorer l’expérience utilisateur, la société insiste aussi sur un point important : l’amélioration de votre SEO passe aussi par l’accessibilité.

Ce puissant plugin propose gratuitement (mais à condition de disposer d’un compte Elementor) à la fois un petit menu d’accessibilité disponible pour vos utilisateurs, mais est aussi capable de scanner vos pages web à la recherche d’éléments pouvant être améliorés.

Capture d'écran illustrant l'utilisation de l'outil Ally d'Elementor sur une page web.

AccessYes : l’une des extensions les plus complètes pour l’accessibilité

Bien que ma préférence aille à Ally, AccessYes n’est absolument pas en retrait.
Ce plugin vous aide à mieux vous conformer à différents standards et notamment le WCAG.

Y-a-t’il des mentions obligatoires pour l’accessibilité ?

Oui ! Vous devez indiquer si votre site est totalement conforme, partiellement conforme au non conforme.

Conformité RGAACritères
totalement conformetous les critères du RGAA sont respectés
partiellement conformeau moins 50% des critères du RGAA sont respectés
non conformepas d’audit valide ou moins de 50% des critères respectés

Vous devrez également disposer d’une page dédiée « accessibilité » avec un lien sur vos pages (idéalement en bas de page). Au moment de la rédaction de cet article, cette page doit contenir :

  • la déclaration d’accessibilité selon le modèle fixé par le référentiel RGAA
  • le schéma pluriannuel de mise en accessibilité ou un lien vers celui-ci
  • le plan d’actions de l’année en cours ou lien vers celui-ci

Source

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